Claude FAIVRE, n'est pas le plus connu des héros de la série télévisée, " Les Brigades du Tigre", diffusée en 36 épisodes sur la "2ème chaine", de 1974 à 1983. Pourtant, c'était lui le patron.

Dans ce qui s'appelait encore à l'époque un feuilleton, son rôle était interprété par le comédien François MAISTRE (3ème en partant de la gauche sur la photo ci-dessus), décédé en 2016.

 

Ce Claude Faivre qui allait devenir commissaire divisionnaire, chef de la 1ère brigade de police mobile de Paris (appelée Brigade du Tigre en référence à Georges Clémenceau, alors Ministre de l'Intérieur et Président du Conseil), est né à Lavernay le 20 juin 1858.

 

S'Il ne subsiste de lui que peu de traces biographiques, nous savons néanmoins que ses parents, Joseph FAIVRE et Marguerite LHOST, tenaient sur la commune un commerce d'épicerie. C'est ce que le maire de l'époque, François PERROT, avait indiqué sur l'acte de naissance du garçon, prénommé Claude, Féréol, Célestin.

 

L'essentiel des informations dont nous disposons à son sujet provient d'un numéro spécial de la revue Historia, consacré en 2017 aux "super-flics de l'histoire de France". L'article s'appuie lui même sur un ouvrage titré "30 ans de sureté nationale" publié en 1950 sous la signature du commissaire Jean BELIN. Le policier y avait consacré plusieurs pages en forme d'hommage à son illustre prédécesseur.

 

Claude Faivre est présenté comme un homme discret, sans histoire, d'une intégrité irréprochable, infatigable travailleur. Entré dans la police à une date inconnue, la première trace de son parcours professionnel date de 1887, année où il est nommé Inspecteur. Deux ans plus tard, il est promu Commissaire Spécial et muté à Roanne dans la Loire où il demeure 8 ans.

 

Tout en gardant le même statut, il enchaine ensuite les mobilités : Bar le Duc, Verdun, Lyon, Privas. En 1908, il part comme Commissaire Divisionnaire à Lille, deux ans avant sa promotion à Paris dans la fonction mentionnée en début de cette présentation. En 1913, il entame la dernière étape de sa carrière à Nancy.

 

Son parcours d'exception lui a valu de recevoir en 1911 le grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, sur proposition de Célestin HENNION, Directeur de la Sureté Générale au Ministère de l'Intérieur (cf. image ci-dessus) et véritable initiateur des Brigades du Tigre.

 

De tempérament nerveux et irritable, le Divisionnaire était autant exigeant de ses hommes que de lui même. Il était craint, mais aussi apprécié d'eux pour qui il n'hésitait pas à affronter sa hiérarchie quand il s'agissait de les défendre. Entièrement dévoué à son métier, il passa toutes ses nuits sur un lit de camp dans son bureau lors de l'épopée sanglante de la "Bande à Bonnot".

 

Il méritait bien la célébrité posthume que lui a apporté la série télévisée.